Qu’est-ce donc ? Vous êtes à peine arrivé(e)s au travail et vous pensez à ce que vous avez laissé non achevé à la maison ? Vous êtes rentré(e)s à la maison, en plus de ce que vous aviez laissé le matin, un dossier vous préoccupe, vous avez oublié d’envoyer un mail ? Bref, ces deux mondes empiètent l’un sur l’autre… Sylvie Hamon-Cholet (ingénieure de recherche) nous dit que la charge mentale peut reposer sur une seule sphère, cela implique « des objectifs contradictoires, travail dans l’urgence, interruption, fragmentation et émiettement du travail »
Les femmes sont plus sujettes à cette charge mentale…Bien que la condition des femmes ait changé au cours des siècles, le code civil de 1804 étend la minorité à 25 ans et « la femme n’échappe pas au phénomène, elle doit prendre le nom de son époux et la communauté disparaît au profit de la propriété qui devient progressivement l’apanage du père » (Dr Aurélia Schneider -la charge mentale des femmes). La femme est une mineure à vie… le rôle des femmes était dédié à la gestion du foyer. Cette « gestion », réalisée gratuitement et dans l’abnégation la plus totale n’a pas été considérée par la société. On appelait cela « le travail domestique »… Puis, les femmes, par envie, par nécessité sont parties travailler en dehors de la maison, tout en gardant une bonne partie des prérogatives qui leur étaient dévolues au sein de leur foyer…Il a été démontré que les femmes, du fait de leur physiologie, étaient plus dures à la douleur et donc accepteraient plus facilement une charge supplémentaire, même pénible.
Quels sont les facteurs qui entrent en jeu dans cette charge mentale et valables pour les deux sexes ? le perfectionnisme au travail, à la maison, dans l’éductation des enfants. La comparaison aussi, qui devient toxique quand elle est systématique. La gestion du temps qui n’est pas élastique et enfin, l’estime de soi variable ; autant de facteurs qui accroissent la charge mentale.